Dans cet article, nous allons explorer l’initiative No Mow May, qui encourage les propriétaires de jardins et les gestionnaires d’espaces verts à cesser de tondre leur pelouse pendant tout le mois de mai. Lancée en 2019 par l’association à but non lucratif Plantlife au Royaume-Uni, cette campagne annuelle s’est rapidement répandue dans le monde entier. En adoptant cette approche plus naturelle, vous pouvez favoriser la biodiversité et protéger les pollinisateurs sans trop d’efforts.
Mais qu’en dit la science ? Des études ont montré que moins intensivement entretenues, les pelouses favorisent la diversité des plantes et des invertébrés. Certaines recherches ont même comparé différentes fréquences de tonte, et ont constaté que des pelouses tondues toutes les trois semaines avaient 2,5 fois plus de fleurs que celles tondues plus fréquemment. Cependant, certaines études ont des méthodes qui ne sont pas pratiques pour la plupart des jardins résidentiels.
Alors, No Mow May est-il réellement bénéfique pour les pollinisateurs ? Une étude publiée en 2020 a montré que les espaces qui ont observé No Mow May avaient trois fois plus d’espèces d’abeilles et cinq fois plus d’individus que les espaces régulièrement tondus. Mais cette étude a également suscité la controverse, avec des critiques concernant les espèces d’abeilles identifiées et la comparaison entre les pelouses résidentielles et les espaces verts publics.
Alors, que devrait faire un jardinier informé par la science ? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il semble que laisser sa pelouse en friche pendant tout un mois ne soit pas la meilleure option pour favoriser les pollinisateurs. Planifier et créer un jardin spécialement conçu pour les pollinisateurs serait plus efficace. Certaines critiques affirment même que fournir un refuge temporaire, quelle que soit sa durée, est contre-productif pour les pollinisateurs et la faune sauvage.
Dans les prochains articles, nous aborderons davantage cette question et partagerons des conseils pour créer un jardin qui attire les pollinisateurs. Alors, restez avec nous pour en savoir plus sur ce sujet passionnant !
La permaculture et la biodiversité : pourquoi le « No Mow May » peut-il être bénéfique pour les pollinisateurs ?
Le « No Mow May » est une initiative lancée en 2019 par Plantlife, une organisation à but non lucratif qui œuvre pour la restauration des habitats de prairie au Royaume-Uni. Cette campagne annuelle encourage les propriétaires de jardins et les gestionnaires d’espaces verts à cesser de tondre leur pelouse pendant tout le mois de mai, afin de favoriser une approche plus naturelle dans les jardins dominés par le gazon. Cette initiative s’est rapidement répandue dans d’autres régions du monde, offrant une mesure simple et gratifiante que tout gestionnaire foncier peut adopter pour promouvoir la biodiversité et protéger les pollinisateurs.
Des études scientifiques confirment les bienfaits du « No Mow May » sur la biodiversité. Une méta-analyse de 14 études menées en Amérique du Nord et en Europe a montré que la diversité des plantes et des invertébrés augmentait lorsque l’intensité de la tonte diminuait [1]. Toutefois, certaines de ces études comparaient des pelouses tondues une fois par semaine à des pelouses tondues une fois par an, ce qui n’est pas pratique pour la plupart des jardins résidentiels.
Une étude menée à Springfield, dans le Massachusetts, a comparé l’abondance et la diversité des abeilles dans des pelouses tondues chaque semaine, chaque quinzaine et chaque trois semaines [2]. Les pelouses tondues chaque trois semaines avaient 2,5 fois plus de fleurs que les autres pelouses, mais les pelouses tondues chaque deux semaines présentaient une plus grande abondance d’abeilles, mais une moindre richesse en espèces. Les chercheurs ont supposé que la hauteur de l’herbe dans les pelouses tondues chaque trois semaines cachait les fleurs et les rendait moins accessibles à de nombreuses abeilles.
Les résultats d’une étude publiée en 2020 ont montré que les foyers qui ont participé au « No Mow May » avaient trois fois plus d’espèces d’abeilles et cinq fois plus d’abeilles que les espaces régulièrement tondus [3]. Ces résultats ont suscité l’intérêt et ont conduit à un changement dans la réglementation de la hauteur de l’herbe dans la ville d’Appleton, avec une suspension de la restriction de 8 pouces pour le mois de mai.
Cependant, cette étude a été critiquée pour des problèmes méthodologiques, notamment la comparaison entre des pelouses privées non tondues et des espaces publics tondus. Malgré ces critiques, plusieurs villes américaines ont adopté le « No Mow May » et ont déclaré leur soutien à cette initiative.
Alors, que faire en tant que jardinier informé par la science dans ce débat parfois contradictoire sur la conservation des pollinisateurs dans nos jardins ? D’abord, il est important de rappeler que la science s’autocorrige lorsque le système fonctionne bien. Les rétractions font partie de ce processus correctif. Ensuite, il faut savoir que les abeilles peuvent être présentes dans les pelouses, surtout si elles sont moins entretenues. Une étude a démontré que des pelouses tondues chaque semaine, chaque quinzaine ou chaque trois semaines pouvaient héberger jusqu’à 72 espèces d’abeilles différentes. Il est également important de noter que les pelouses moins entretenues peuvent offrir des habitats de nidification pour les abeilles solitaires.
En conclusion, le « No Mow May » peut avoir des effets bénéfiques sur la biodiversité, mais il est recommandé de ne pas cesser complètement de tondre sa pelouse pendant un mois entier. Une réduction de la fréquence de tonte à une fois toutes les une à deux semaines est soutenue par la science. Si vous souhaitez favoriser les pollinisateurs dans votre jardin, il est préférable de planifier et de créer un jardin spécialement conçu pour eux. Cette approche permettra d’accueillir une plus grande variété d’espèces et de contribuer efficacement à la conservation des pollinisateurs et de la biodiversité.
Nous sommes actuellement en attente de la publication d’un article traitant de ce sujet spécifique. Nous serons ravis de partager les résultats avec nos lecteurs dès leur parution.
[1] Journal of Applied Ecology 57: 436-446
[2] Biological Conservation 221: 160-174
[3] PeerJ 8:e10021
En conclusion, le mouvement No Mow May, qui encourage à ne pas tondre les pelouses pendant tout le mois de mai, a suscité un débat passionné et controversé. Bien qu’il y ait des preuves scientifiques montrant que des pelouses moins intensément entretenues peuvent favoriser la biodiversité et les pollinisateurs, il est important de noter que la plupart des études ont utilisé des fréquences de tonte qui ne sont pas réalisables pour la plupart des jardins résidentiels. En réalité, une tonte régulière toutes les 1 à 2 semaines semble être une approche plus bénéfique pour les abeilles, car elle permet d’assurer un accès adéquat aux fleurs de la pelouse. De plus, l’aménagement d’un jardin pour les pollinisateurs, avec des plantes spécifiquement choisies pour les attirer, est une solution plus efficace pour favoriser la diversité des espèces et offrir un habitat adapté. Certains critiques affirment même que fournir un refuge temporaire, quel que soit le temps, est contre-productif pour les pollinisateurs. Il est donc important de prendre en compte ces différents aspects lors de la gestion de son jardin. La science continue de s’améliorer et de se corriger, et de nouvelles études sont en cours pour mieux comprendre les meilleures pratiques de conservation des pollinisateurs.
FAQ – No Mow May and Pollinator Conservation
1. What is No Mow May and how does it benefit pollinators?
No Mow May is an initiative started by Plantlife, a non-profit organization in the United Kingdom, that encourages garden owners and greenspace managers to refrain from mowing their lawns during the month of May. This movement aims to promote biodiversity and protect pollinators by allowing lawn flowers to bloom and provide food for bees and other insects.
2. Is there scientific evidence to support the effectiveness of No Mow May?
Yes, there is some scientific evidence that suggests less-intensely managed lawns can benefit biodiversity. A meta-analysis of 14 studies from North America and Europe showed that plant diversity and invertebrate diversity increased as mowing intensity decreased. However, it’s important to note that some of these studies used mowing treatments that are not practical for most residential yards, such as comparing lawns mowed once per week to lawns mowed once per year.
3. Are there any studies specifically focused on the impact of mowing frequency on pollinators?
Yes, a study conducted in Springfield, Massachusetts compared bee abundance and diversity in yards mowed every week, every two weeks, and every three weeks. The results showed that lawns mowed every three weeks had the highest number of lawn flowers, while lawns mowed every two weeks had the highest bee abundance. The authors suggest that a two-week mowing regime might strike a balance between homeowner preferences and providing habitat for pollinators.
4. Is there scientific support for not mowing for an entire month like No Mow May suggests?
There is limited scientific support for not mowing for an entire month. A study published in 2020 suggested that households that observed No Mow May had higher bee species richness and abundance compared to regularly mowed spaces. However, this study has faced criticism for issues with bee identification and confounding factors related to habitat type. The authors of the study later retracted it due to potential inconsistencies in data handling and reporting.
5. What alternative methods can a gardener adopt to benefit pollinators?
Instead of completely refraining from mowing for a month, a science-informed gardener can relax their mowing regime to every 1-2 weeks. This approach has been supported by research, as it allows lawn flowers to bloom and provides nesting habitat for soil-nesting bees. However, planning and planting a pollinator garden with a variety of flowering plants is likely to have a greater positive impact on pollinators than simply not mowing.




